dimanche 23 janvier 2011

L'agent n'est plus, vive le courtier


Vous souriez? Comme moi, vous pouvez vous réjouir! L’année qui commence est l’aboutissement d’importants changements dans le domaine immobilier au Québec. Tout a débuté officiellement le 1er mai dernier avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le courtage immobilier. Le premier impact visible de la nouvelle législation a été un changement de titre; votre agent est devenu votre courtier immobilier.
Banal à première vue, cette modification vient globalement concrétiser un fait bien réel sur le terrain. Plus qu’un simple vendeur, votre courtier est aujourd’hui un véritable conseiller et aussi le seul intermédiaire formé et habilité à faire du courtage immobilier. De la même façon qu’un courtier en valeurs mobilières, le courtier immobilier a aussi des obligations et des responsabilités envers ses clients. Il possède un droit de pratique seulement s’il maintient en vigueur son permis de courtier. Il peut perdre son permis d’exercice au même tire qu’un mauvais conducteur automobile qui cumule des points de démérite. Plus que jamais avec la nouvelle loi, le permis est un droit qui se mérite et jamais un privilège.
La protection du public est ainsi au cœur de la nouvelle loi. Une nouvelle entité, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ), remplacera désormais l’Association des courtiers et des agents immobiliers au Québec (ACAIQ).
Cet organisme, dont l’unique mission est de protéger le public, peut maintenant compter sur des mécanismes renforcés d’examen des pratiques par le syndic, le comité d’inspection et le comité de discipline. Des formations continues seront maintenant obligatoires et les courtiers sont désormais solidairement responsables, avec l’agence qu’ils représentent, de préjudices qui pourraient découler de  leurs fautes professionnelles. Cette nouvelle loi oblige maintenant individuellement tous les courtiers et non seulement les agences à détenir une assurance responsabilité professionnelle, en plus d’assujettir les courtiers débutants à certaines règles particulières, le temps qu’ils acquièrent l’expérience nécessaire.
De personne à personne
Personnellement, je me réjouis grandement de ces changements qui reflètent ma philosophie de pratique depuis mes débuts en immobilier, comme celle d’une part continuellement croissante de mes collègues courtiers. La nouvelle loi confirme l’évidence qu’il y a avant tout des personnes impliquées dans une transaction immobilière. L’acheteur et le vendeur sont des personnes physiques qui s’échangent un bien important. Pour les accompagner et les conseiller, ils retiennent également les services d’une personne avant celle d’une agence ou d’une bannière. Le courtier est obligatoirement une personne physique et la nouvelle loi confirme le caractère personnalisé derrière chaque transaction immobilière : une affaire de cœur et de raison
Le beau-frère a aussi bon cœur, mais est-il compétent pour autant ?
L’obligation de conseils est toujours encadrée dans la nouvelle loi, mais ce qui l’est davantage ce sont l’examen et l’inspection de son savoir-faire. Un ensemble impressionnant de règlements et bientôt des nouveaux formulaires viennent encadrer les pratiques du courtier pour mieux protéger le public. Le bon cœur du beau-frère ou les belles couleurs d’un site internet populaire ne suffisent plus pour accompagner des personnes dans le plus important investissement de leur vie. De plus, un service d’assistance téléphonique au public est maintenant reconnu depuis la nouvelle loi. Mettre au premier plan le courtier immobilier, c’est donc aussi l’affaire de mieux encadrer son savoir-faire et de vérifier sa compétence.
Certification «Qualité Service à la Clientèle» QSC
Dans cette veine, j’ai reçu le 14 janvier dernier la Certification QSC qui est un nouveau programme dont l’objectif est de garantir des pratiques en conformité avec les plus hauts standards de l’industrie immobilière.  Nous sommes plusieurs centaines à avoir déjà obtenu cette certification au Québec. Les courtiers immobiliers certifiés QSC s’engagent à suivre les règles de l’art dans le domaine immobilier en présentant par écrit à leurs clients la Garantie « Qualité du service à la clientèle ». Après chaque transaction immobilière, dans le but d’évaluer la satisfaction de la clientèle, une firme de recherche indépendante envoie au client, vendeur et acheteur, un questionnaire sur la qualité du service à la clientèle. Ce sondage vise à déterminer si le courtier a bien rendu tous ces services et sert à mesurer le niveau de satisfaction du client face à ces services. Nos clients évalueront nos services et la certification QSC ne sera pas un privilège mais jugée au mérite.
D’ici quelques semaines, vous verrez concrètement d’autres changements significatifs qui vont dans le sens de la philosophie à l’origine de la nouvelle loi sur le courtage immobilier et de la certification QSC.  Alors, vous pourrez sans contredit encercler l’année immobilière 2011 comme celle du consommateur.

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