samedi 16 janvier 2010

"Le marché de la revente à Montréal tire son épingle du jeu en 2009

"Après avoir enregistré une baisse d'activité au cours des quatre premiers mois de l'année, le marché immobilier a repris de la vigueur dans la région de Montréal pour terminer l'année en territoire positif", nous indique Michel BEAUSÉJOUR, chef de la direction de la Chambre immobilière du grand Montréal (CIGM).

L'année immobilière 2009 a été surprenante voire même déconcertante pour plusieurs d'entre nous : agents, acheteurs et vendeurs. J'ai répété la même phrase à tous mes nouveaux clients l'année dernière: "on ne peut rien prévoir, car aucune tendance habituelle ne tient". Mois après mois, les compilations de la CIGM me donnaient raison. Alors que normalement près des deux tiers des propriétés changent de main au cours ses six premiers mois d'une nouvelle année, seulement 35% des transactions ont été réalisées pendant cette période en 2009. Lorsque M. BEAUSÉJOUR utilise le mot "vigueur" pour qualifier la deuxième moitié de l'année, c'est en fait tout un renversement : une tendance inhabituelle. Deux tiers des transactions l'année passée ont été réalisées au cours des derniers six mois. Qui plus est, ce changement de cap a même permis de finir l'année avec une augmentation de 3% du nombre des transactions par rapport à 2008. Avec près de 42 000 transactions réalisées par l'intermédiaire d'un agent, c'est la deuxième meilleure année de toute l'histoire de la CIGM.



Le marché immobilier vogue au rythme des anticipations et de la confiance des consommateurs. Cette confiance s'est effondrée à la fin de 2008 et au début de 2009. Beaucoup d'acheteurs anticipaient une baisse des prix des maisons. Ne sachant pas comment notre économie allait passer au travers de la crise financière qui sévissait surtout aux États-Unis, ces acheteurs ont décidé d'attendre pour voir ce qui allait arriver.

En dépit d'une baisse des transactions au cours des quatre premier mois de l'année, le prix des maisons dans la grande région de Montréal a tenu bon. Le point tournant du marché immobilier montréalais a eu lieu en mai 2009. Les acheteurs qui avaient reporté leur décision d'acheter sont réapparus.

Si les acheteurs ont été 3% plus nombreux, le nombre de propriétés à vendre n'a augmenté que de 1% durant toute l'année 2009. En terme économique, cela signifie que la demande a été plus élevée que l'offre, créant ainsi une pression à la hausse sur les prix des maisons. En 2009, le prix des unifamiliales s'est accru de 4%, tandis que la copropriété et les plex suivent de près avec une augmentation de 3%.

À la lumière de ces chiffres et pour la majorité d'entre nous qui ne sommes pas des spéculateurs, voici maintenant mes vœux immobiliers en 2010; je souhaite une année immobilière revenant à la normale et des prix augmentant lentement et sûrement au-dessus d'une inflation contrôlée. À long terme, il est plus profitable pour tout le monde que le prix des propriétés augmente de façon régulière et constante. Une trop forte augmentation des prix est plus à risque de provoquer une bulle immobilière si elle ne s'accompagne pas d'une hausse correspondante du revenu des ménages.

Même si la probalité d'une bulle immobilière est moins élévée à Montréal que dans des marchés comme Toronto, Calgary ou Vancouver, les répercussionns d'un dégonflement dans ces villes aura probablement plus d'impact sur nous que la récente crise immobilière aux États-Unis. Parce que nous partageons le même système bancaire et sommes assujettis aux mêmes politiques de la Banque du Canada, l'impact d'une hausse brutale des taux d'intérêts va refroidir beaucoup d'intentions d'acheter.

Que ce soit pour les vendeurs ou pour les acheteurs, il faut ainsi souhaiter davantage de propriétés à vendre en 2010. Aux personnes qui songent à vendre, je conseille de profitez maintenant des gains de la dernière année, voire même de la dernière décennie, mais n'attendez surtout pas que les taux d'intérêts hypothécaires se mettent à grimper. Enfin, plus de propriétés à vendre, c'est aussi une bonne nouvelle pour les acheteurs et pour une saine augmentation des prix en 2010.

Bonne année immobilière !

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